
Les prochains Jeux olympiques de la jeunesse auront lieu au Sénégal, une première sur le continent africain, du 31 octobre au 13 novembre 2026. A moins d’une année de cette quatrième édition qui va se dérouler à Dakar, Saly et Diamniadio, sous le slogan «L’Afrique accueille, Dakar célèbre », le Comité d’organisation a pris ses marques sous la houlette du Président Diagna Ndiaye. Car ce comité qui table sur la participation d’environ 2 700 athlètes représentant une vingtaine de disciplines sportives, de l’athlétisme à l’escrime, en passant par la natation, le skateboard, le judo, la voile, le beach-volley et le rugby à 7, a pour objectif de réussir le pari d’organisation. Ainsi la mascotte officielle, dévoilée en fin de semaine dernière, déclenchement du compte à rebours et le satisfecit du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye au comité d(‘organisation, restent des étapes importantes dans l’organisation.
Ayo, pour bercer la jeunesse mondiale !
Âgée de 16 ans et originaire de Saint-Louis, Ndeye Mariama Diop est l’auteure du design d’Ayo, la mascotte officielle des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026. Sélectionnée parmi près de 500 élèves du Sénégal, elle incarne le talent et la créativité d’une jeunesse fière de ses racines
La mascotte officielle des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) Dakar 2026, baptisée «Ayo», a été présentée vendredi dernier au Grand-Théâtre de Dakar par le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. A voir sa description, elle prend la forme d’un lion coiffé d’un bonnet, symbole mêlant identité sénégalaise et esprit olympique.
Devant un parterre de personnalités dont le Premier ministre Ousmane Sonko, de la ministre de la Jeunesse et des Sports, ainsi que de la présidente du Comité international olympique (CIO), Kirsty Coventry et l’incontournable Diagna Ndiaye le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS), la mascotte, qui est le fruit de plusieurs mois de travail du COJOJ, a été dévoilée au grand public. Ainsi le terme «Ayo», signifiant joie en langue Yoruba, a été proposé par Ndèye Khady Cristal Coumba Sarr, 18 ans, élève en classe de terminale. Elle dit avoir choisi une langue africaine pour exprimer le message du slogan des JOJ 2026, «Dakar accueille, l’Afrique célèbre». «Ayo» est un jeune «Lion» symbolisant la joie et l’énergie de la jeunesse sénégalaise. Il porte un chapeau traditionnel symbolisant la sagesse, la dignité et l’attachement à la vie rurale. Selon le comité d’organisation, cette mascotte incarne les valeurs de Dakar 2026 et met en valeur l’héritage culturel du Sénégal en tant que pays hôte.
Le design de la mascotte a, lui, été imaginé par Ndèye Mariama Diop, 16 ans, élève en classe de seconde. Inspirée par les tenues traditionnelles africaines, elle a donné vie à ce «Lion» attachant, symbole d’un continent fier et tourné vers l’avenir. D’autant plus que la conception de la mascotte devait prendre en compte le respect des valeurs de l’olympisme, à savoir l’excellence, le respect et l’amitié, selon le COJOJ. En effet, le nom de la mascotte devrait être court et composé de trois syllabes, mais aussi facile à prononcer et accessible au grand public, selon la charte du Comité international olympique (CIO).
Le jury, présidé par le ministre de l’Éducation nationale Moustapha Guirassy, compte d’éminentes personnalités, dont le caricaturiste Oumar Diakité, dit Odia, l’historien Ibrahima Thioub et le peintre Kalidou Kassé. Il devait choisir entre cinq créations. Pour rappel, près de 500 élèves dont l’âge varie entre 12 et 18 ans ont participé à ce concours.
Le dévoilement de la mascotte des JOJ 2026 marque le départ d’un compte à rebours d’un an avant la tenue de cette compétition. Et les membres du comité d’organisation auront l’occasion, par ailleurs, de vulgariser la mascotte lors du festival «Dakar en jeux», qui aura lieu du 4 au 9 novembre, à la gare de Dakar, au Dakar Arena de Diamniadio et à Saly-Portudal.
L’horloge du compte à rebours dévoilée
La Gare ferroviaire de Dakar s’est transformée en point de départ symbolique vers les Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026 vendredi 31 octobre dernier. À 18h30 précises, l’horloge officielle s’est mise à défiler, marquant les 365 jours restants avant que l’Afrique n’accueille pour la première fois un événement olympique.
En effet, cette place ferroviaire de Dakar vibrait d’impatience, ce jour en début de soirée, alors que plusieurs centaines de curieux s’étaient rassemblés pour assister à un moment symbolique : le lancement officiel du compte à rebours avant les JOJ de Dakar 2026.
S’exprimant lors de l’inauguration, la présidente du CIO, Kirsty Coventry, a souligné la portée symbolique de ce moment, tant pour le Mouvement olympique que pour l’Afrique. «Dakar 2026 est né d’une ambition forte : celle de faire rayonner les Jeux Olympiques de la Jeunesse à l’échelle mondiale, tout en les inscrivant au cœur du renouveau et de la transformation du continent africain», dit-elle.
L’inauguration de l’horloge s’inscrit dans la longue tradition d’OMEGA, qui marque les étapes clés de chaque édition des Jeux Olympiques et Paralympiques et des Jeux Olympiques de la Jeunesse par des comptes à rebours emblématiques.
En tant que chronométreur officiel de Dakar 2026, l’entreprise helvète mettra une nouvelle fois à disposition des technologies de pointe – telles que les caméras photo-finish, les pistolets de départ électroniques et les quantum timers – afin d’assurer l’enregistrement de chaque performance avec une précision absolue.
Aux côtés du public, plusieurs figures majeures ont participé à la cérémonie d’inauguration : Kirsty Coventry, présidente du Comité International Olympique (CIO), Mamadou Diagna Ndiaye, président du comité d’organisation de Dakar 2026, Raynald Aeschlimann, directeur d’Omega, chronométreur officiel des Jeux, et Ibrahima Wade, coordonnateur général de Dakar 2026. Ensemble, ils ont procédé au premier coupage de ruban, déclenchant l’enthousiasme de la foule massée sur la place de la gare.
Diomaye en chef de chantiers
Après le dévoilement de la mascotte officielle des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est rendu dimanche dernier sur les sites devant accueillir l’événement sportif. Accompagné des ministres Khady Diène Gaye et Déthié Fall, ainsi que du maire de la ville de Dakar, Abass Fall, cette visite a permis au Président Diomaye d’évaluer les progrès réalisés sur les chantiers et de réitérer son ambition de faire de «Dakar 2026» un événement exemplaire pour le Sénégal, pour l’Afrique et pour la jeunesse mondiale. Ainsi, il a félicité les équipes techniques et les partenaires mobilisés, tout en invitant le Gouvernement et l’ensemble des acteurs à intensifier les efforts pour garantir la livraison, dans les délais, de ces d’infrastructures modernes, inclusives et durables.
Au-delà de l’aspect purement sportif, le Président Diomaye a souligné la portée symbolique des JOJ Dakar 2026. Selon lui, ils représentent une jeunesse sénégalaise unie, créative et citoyenne, destinée à laisser un héritage collectif de cohésion et de fierté nationale.
Un poste de prestige pour Augustin Senghor
Élu Président de l’Union Mondiale des Villes Olympiques, Me Augustin Senghor et par ailleurs Maire de Gorée et conseiller à la Mairie de Dakar occupe un poste stratégique dans l’olympisme mondial. Et cette distinction ne fait que renforcer la place du Sénégal au sein du mouvement olympique, à quelques mois de la tenue des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Dakar 2026. Créée à Lausanne, en Suisse, l’Union Mondiale des Villes Olympiques regroupe les cités ayant déjà accueilli, ou appelées à accueillir, les Jeux Olympiques. Cette organisation œuvre à la préservation de l’héritage olympique, tout en promouvant le sport comme levier de développement durable.
L’élection de Me Augustin Senghor intervient dans un contexte hautement symbolique pour le Sénégal. Le pays se prépare, en effet, à organiser le tout premier événement olympique sur le continent africain : les JOJ de Dakar 2026.
Le coup de pouce d’Abass Fall
Conscient de l’importance des JOJ de Dakar, le maire de la capitale, Abass Fall, multiplie les actions diplomatiques et institutionnelles, à quelques mois de cette manifestation de la jeunesse. Présent à Séoul et PyeongChang où il a pris part à l’Olympic Legacy Forum 2025 et au Smartcities and Sport Summit 2025, il a réussi à réunir des décideurs sportifs et urbanistes. Dans l’une de ses interventions, le maire a défendu la vision d’une Dakar moderne, durable et inclusive, prête à accueillir la jeunesse mondiale. D’ailleurs, lors de l’Assemblée générale de l’Union mondiale des Villes Olympiques, Dakar a été élue au Comité exécutif de l’organisation. L’adjoint au maire, Augustin Senghor, y siègera désormais, sur proposition d’Abass Fall. C’est dans ce contexte que le maire a symboliquement planté «l’arbre des JOJ 2026» à PyeongChang, un geste fort pour marquer la dimension écologique du projet.
Dakar poursuit ainsi sa stratégie de rayonnement international, dans la perspective d’un événement historique pour l’Afrique. Sauf que…
COP10, un mal entendu qui plombe le Sénégal
Malgré ces belles performances, le Sénégal a perdu la présidence de la COP10 au mois d’octobre dernier à Paris au siège de l’Unesco. Une instance dont la mission portait sur «la lutte antidopage et la gouvernance éthique du sport mondial». A l’origine, un malentendu. Avec son bilan reconnu, sa maîtrise des rouages de l’UNESCO et ses réseaux bien établis, le président sortant, Matar Bâ, ex-ministre des Sports sous l’ancien régime, était initialement bien placé pour briguer un second mandat. En effet, il semblait garantir un consensus, voire même une réélection à l’unanimité.
Cependant, un mois avant l’échéance, le Sénégal a décidé de changer de candidat en remplaçant Matar Bâ, par l’actuelle ministre des Sports Khady Diène Gaye. Ce changement de dernière minute s’est avéré fatal. Dans les grandes institutions multilatérales comme l’UNESCO, le mot d’ordre est souvent la «continuité» et les délégations tendent à récompenser les visages familiers, la stabilité et les réseaux patiemment tissés.
Mais en misant sur le changement à la dernière minute, le Sénégal a cassé une dynamique gagnante. Et au finish, c’est le ministre azerbaïdjanais qui prend ainsi les rênes de l’instance mondiale pour la lutte contre le dopage, marquant la fin du leadership sénégalais sur ce dossier crucial.
Momar Diallo
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