La Société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du Fleuve Sénégal et des Vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé (SAED), mise sur la mécanisation agricole à travers le Projet de Production de Riz Irrigué dans la Vallée du Fleuve Sénégal (PPRI/VFS) pour atteindre l’autosuffisance en riz du pays.  Un projet ambitieux qui vise à transformer la filière rizicole, tout en renforçant la mécanisation agricole, améliorant la productivité et la résilience des producteurs.

A cet effet , un atelier qui a rassemblé tous les acteurs de la filière rizicole du nord a été organisé, pour d’abord partager et valider la stratégie de mécanisation du PPRI /VFS pour un renforcement de la synergie entre acteurs publics et privés et échanger sur les défis et les opportunités liés à la mécanisation afin de définir des stratégies pour une mise en œuvre efficace du PPRI/VFS.

Un projet ambitieux 

Financé par l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et l’état du Sénégal  à hauteur de 47 milliards de F CFA, le PPRI/VFS qui va durer 7 ans (2023 – 2029) a déjà réussi à réhabiliter 9 000 hectares, aménager 154 km de pistes agricoles, 203 km de pistes d’accès, 12700 M2 de surface de magasins et introduire des équipements modernes pour les producteurs (40 moissonneuses).

Pour atteindre ses objectifs, la SAED mise sur plusieurs leviers que sont le renforcement des capacités des producteurs et des techniciens, la promotion de modèles de gestion viables, l’identification d’équipements adaptés aux conditions agro-écologiques locales.

Ibrahima SALL, Conseiller Technique du Secrétaire d’État chargé des Coopératives et de l’Encadrement paysan, a déclaré que le temps de l’agriculture moderne, innovante et inclusive est arrivé. “À travers l’agenda 2050, le chef de l’État nous a fixé une feuille de route claire : atteindre la souveraineté alimentaire et libérer notre potentiel productif,” a-t-il expliqué. Le conseiller technique du secrétaire d’État a prôné pour une réduction de la dépendance aux importations et devenir pleinement maîtres de nos systèmes alimentaires. Cela passe, selon lui, fondamentalement par trois leviers : la maîtrise de l’eau, la mécanisation et la technologie et la transformation territoriale incluant tous les producteurs sans exception.

Selon Ibrahima Sall, il ne s’agit pas seulement d’acquérir des machines, mais surtout de réduire la pénibilité du travail, améliorer les rendements agricoles, rationaliser les coûts de production et être capable de produire en quantité et en qualité pour les marchés. “C’est en mécanisant que nous rendrons l’agriculture attractive pour les jeunes, rentable pour les producteurs et compétitive pour les industries,” a-t-il confié. Il présente Africa Rice comme une opportunité unique de mettre la science et l’innovation au service des exploitations familiales comme des pôles agro-industriels. “Notre ambition est de faire de la vallée du fleuve Sénégal le cœur technologique du riz au Sénégal et même en Afrique de l’Ouest.”

Pour réussir cette mission, le représentant du secrétaire d’État prône un retour vers les territoires, avec une organisation des producteurs, une mutualisation des équipements et infrastructures, le renforcement du  pouvoir économique des petits agriculteurs et attirer les investisseurs privés pour co-construire des chaînes de valeur compétitives.

” C’est le sens du Programme des Coopératives Agricoles Communautaires (VAC) “ a révélé Ibrahima Sall qui ajoute que l’État du Sénégal veut faire de chaque producteur un “AgriPreneur”, un acteur économique capable d’investir, de produire et de conquérir les marchés. 

” La mécanisation doit être partagée et gérée collectivement pour que personne ne soit laissée en rade. Je salue l’engagement de la SAED, d’AfricaRice, des chercheurs et instituts partenaires, des entreprises de mécanisation, des coopératives, fédérations et jeunes entrepreneurs. Il ne s’agit pas seulement de mécaniser l’agriculture, mais il faut également industrialiser l’espoir des petits producteurs”, a-t-il estimé avant  d’inviter, avec l’expertise de la SAED et d’AfricaRice, la volonté du gouvernement et l’énergie des producteurs à poser à Saint-Louis les fondations d’un modèle agricole fort, inclusif et durable au service de la souveraineté alimentaire du Sénégal.

Abou SALL, Directeur du Développement et de l’Appui aux Collectivités Territoriales de la SAED, a souligné l’importance de la souveraineté alimentaire pour le Sénégal et la place stratégique de la riziculture irriguée. Malgré les progrès réalisés, il a reconnu les défis persistants tels que le faible niveau de mécanisation, les pertes post-récolte importantes, l’inadéquation des équipements et les difficultés de gestion et de maintenance du matériel agricole.

Pour relever ces défis, Abou SALL indique que

la SAED, à travers le Projet PPRI, vise à transformer la filière riz dans la vallée du Fleuve Sénégal en renforçant la mécanisation agricole pour atteindre la double culture, accroître la productivité et renforcer la résilience des producteurs. Il a insisté sur l’importance de l’expérience et de l’engagement des acteurs de la filière riz pour bâtir une mécanisation durable et adaptée aux réalités locales.

Le Directeur du Développement et de l’Appui aux Collectivités Territoriales de la SAED a recommandé d’identifier les équipements les plus adaptés, de renforcer les capacités des producteurs et des techniciens, et de promouvoir des modèles de gestion viables. “L’objectif final est de définir une feuille de route claire et réaliste pour accélérer la modernisation de l’agriculture sénégalaise et contribuer à l’autosuffisance en riz du pays,” a-t-il conclu.

Abou SALL, Directeur du Développement et de l’Appui aux Collectivités Territoriales de la SAED, a souligné l’importance de la souveraineté alimentaire pour le Sénégal et la place stratégique de la riziculture irriguée. Malgré les progrès réalisés, il a reconnu les défis persistants tels que le faible niveau de mécanisation, les pertes post-récolte importantes, l’inadéquation des équipements et les difficultés de gestion et de maintenance du matériel agricole.

Le projet PPRI/VFS s’inscrit dans la dynamique de souveraineté et de sécurité alimentaire du Sénégal, et vise à faire de la vallée du fleuve Sénégal un cœur technologique du riz en Afrique de l’Ouest.

Baye Diagne correspondant permanent à Saint-Louis